L'indice du pouvoir d'achat des engrais augmente de 4,6 % en juillet

L'indice du pouvoir d'achat des engrais (IPCF) a clôturé à 1,32 en juillet, soit une hausse de 4,6 % par rapport au mois précédent. Cette évolution s'explique par un contexte mondial instable, marqué par la chute des prix des matières premières et la hausse des prix des engrais. Cette hausse est principalement due à une forte demande mondiale combinée à une offre mondiale faible.

Parmi les matières premières, les prix ont baissé en moyenne de 2 %, sous l'effet des baisses du maïs (-5 %), du coton (-3 %) et de la canne à sucre (-3 %). Le soja a enregistré une légère hausse de 0,5 %. Cette évolution est liée à la bonne performance des récoltes aux États-Unis et à la deuxième récolte au Brésil, ainsi qu'à l'incertitude générée par les droits de douane imposés par le gouvernement américain au Brésil.

Les prix des engrais ont augmenté en moyenne de 2,6 %, l'urée progressant de 8 % et le phosphate monoammonique (MAP) de 3 %. Cette hausse s'explique par la proximité de la période de semis du soja, la forte demande mondiale et l'offre limitée de ces intrants. Dans le cas de l'urée, la hausse des prix a été directement influencée par le conflit entre Israël et l'Iran, compte tenu de l'importance de ce pays dans la production mondiale et des risques liés à la disponibilité du gaz naturel dans la région.

Le dollar a reculé de 0,3 %, mais son impact sur l'IPCF a été limité. Le marché reste attentif à l'évolution des droits de douane imposés par les États-Unis et à la conclusion des négociations sur les intrants pour la prochaine récolte d'été, avec environ 20 % du volume en attente de vente. La priorité actuelle de ceux qui ont déjà acheté est que les agriculteurs assurent la collecte de leurs engrais, évitant ainsi les retards et les goulots d'étranglement logistiques dans les livraisons.