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Une substance extraite de feuilles de tabac jetées a montré des effets contre le virus de la mosaïque du tabac (VMT), l'un des virus les plus destructeurs pour les cultures agricoles. Des chercheurs de l'Université des sciences et technologies de Kunming et de la Yunnan Tobacco Company ont isolé un polysaccharide doté d'une structure définie et de propriétés antivirales qui surpassent les pesticides commerciaux.
La découverte transforme un problème environnemental en une solution agronomique. On estime que 25 % des feuilles de tabac produites en Chine sont jetées, ce qui représente plus de 2 millions de tonnes de déchets par an. Ces déchets, généralement brûlés ou entassés, contribuent à la pollution.
En réutilisant ce matériau, les scientifiques ont démontré que les feuilles ont une teneur élevée en polysaccharides — jusqu’à 20 % de la composition —, un potentiel peu exploré en protection des plantes.
Le polysaccharide purifié, appelé DTP, a une masse moléculaire de 3061 Da et une chaîne composée principalement de galactose, de glucose, d'acide galacturonique et d'acide glucuronique. L'extraction a été optimisée avec l'utilisation d'eau chaude et de précipitation alcoolique, atteignant un rendement de 21,11% en 3,5 heures d'extraction, à 90 °C, avec un rapport solide-liquide de 1:45.
Lors des tests d’efficacité, le DTP a démontré une action protectrice et inactivante contre le TMV avec des taux d’inhibition supérieurs à 76 %. Cette activité a dépassé celle de l’agent chimique ningnanmycine, une référence sur le marché chinois. De plus, le DTP interfère directement avec l’auto-agrégation des protéines de l’enveloppe du virus, empêchant l’assemblage de la structure virale. Appliqué sur les feuilles, il fragmente les particules virales et limite leur multiplication.
Le composé a également activé les mécanismes de défense des plantes. Il a augmenté la production d'enzymes antioxydantes telles que la superoxyde dismutase (1,83 fois), la catalase (2,73), la peroxydase (3,69) et la phénylalanine ammoniac-lyase (4,84). Ces augmentations indiquent l’activation d’une résistance systémique acquise, avec accumulation de peroxyde d’hydrogène et réponse d’hypersensibilité — une barrière efficace contre la propagation du virus dans les tissus végétaux.
L'action du DTP a été particulièrement pertinente au cours des sept premiers jours après l'application, avec une réduction progressive de l'activité virale et une normalisation des niveaux de stress oxydatif jusqu'au 13e jour. L'effet prolongé suggère que le polysaccharide peut fonctionner comme un inducteur de résistance de longue durée, en plus de présenter une faible toxicité et d'être biodégradable.
D'un point de vue structurel, le DTP a révélé une configuration mixte de liaisons α- et β-glycosidiques, avec des branches qui favorisent son interaction avec les pathogènes et les cellules végétales. Cette complexité contribue à sa capacité à bloquer l’infection et à stimuler les réponses immunitaires de la plante.
Plus d'informations peuvent être obtenues à doi.org/10.1016/j.pestbp.2025.106443
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