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Le président Luiz Inácio Lula da Silva a promulgué ce vendredi 8 août le projet de loi sur les licences environnementales, approuvé par le Congrès national malgré 8 veto. Ce projet, critiqué par les écologistes et surnommé « Projet de loi de dévastation », avait été approuvé par la Chambre des députés le 63 août et avait assoupli, voire supprimé, les exigences en matière de licences environnementales dans le pays.
Selon le Palais du Planalto, les vetos cherchent à équilibrer la protection de l'environnement avec la sécurité juridique des projets, et ont été définis après un dialogue avec la société civile.
Le projet a reçu un fort soutien des secteurs agroalimentaire et industriel, mais a été sévèrement critiqué par les organisations environnementales et le ministère de l'Environnement (MMA), qui a mis en garde contre un possible recul de la législation environnementale brésilienne.
Lors d'une conférence de presse au Palais du Planalto, la ministre de l'Environnement, Marina Silva, a souligné que la décision d'opposer son veto aux restrictions était collective et visait à maintenir l'intégrité du processus d'octroi de licences.
« Notre objectif était de garantir l'intégrité des licences environnementales tout en permettant une plus grande rapidité sans compromettre la qualité des analyses, qui sont cruciales face à la crise climatique, à la perte de biodiversité et à la désertification », a déclaré le ministre.
En plus de la sanction avec veto, Lula a également signé une mesure provisoire (MP) et un nouveau projet de loi d'urgence constitutionnelle, qui traitent de points supprimés du texte original, mais avec une nouvelle formulation.
La mesure provisoire établit la modalité d'autorisation environnementale spéciale (LAE), destinée aux projets considérés comme stratégiques. Cependant, le gouvernement a opposé son veto à la possibilité que ce processus se déroule en une seule phase, conservant toutes les étapes requises pour l'autorisation traditionnelle.
« Le LAE sera appliqué aux projets prioritaires, avec des équipes désignées pour accélérer les analyses, mais sans éliminer les phases importantes du processus », a expliqué Marina Silva.
La secrétaire exécutive de la Chambre civile, Miriam Belchior, a souligné que les vetos étaient définis sur la base de quatre lignes directrices :
Parmi les principaux obstacles figure l'exclusion de la possibilité d'obtenir une licence simplifiée, par auto-déclaration, pour les projets à potentiel de pollution moyen, comme les bassins de résidus. Ce type de licence (LAC) restera réservé aux projets à faible impact environnemental.
Le large transfert de pouvoirs aux États et au District fédéral pour décider seuls des critères d'octroi des licences a également été rejeté. Le gouvernement a estimé que les paramètres nationaux devaient être respectés.
Un autre veto important a été le retrait de la forêt atlantique du régime de protection spéciale, une mesure qui, selon le Planalto, aggraverait la situation critique du biome, qui ne compte plus que 24 % de végétation indigène.
Lula a également opposé son veto à la section limitant les consultations avec les communautés autochtones et quilombolas à celles disposant déjà de territoires reconnus ou titrés. Ce veto étend également le droit de consultation aux groupes en cours de reconnaissance par la Funai ou la Fondation Palmares.
Concernant le Registre environnemental rural (RER), le président a bloqué une proposition qui aurait exempté de permis environnemental les producteurs dont les enregistrements n'avaient pas encore été examinés. Selon le gouvernement, seules les propriétés disposant d'un RER régularisé seront exemptées de permis.
Un autre point qui a été rejeté concernait la limitation des mesures compensatoires aux impacts environnementaux directs. Le gouvernement soutient que les impacts indirects devraient également être pris en compte dans le processus d'autorisation, à condition qu'il existe un lien de causalité avec le projet.
Le caractère contraignant des avis techniques des organismes de gestion des unités de conservation, supprimé dans le texte approuvé par le Congrès, a également été maintenu. Avec le veto, ces avis restent obligatoires pour les projets d'autorisation affectant directement ces zones ou leurs zones tampons.
Enfin, Lula a opposé son veto à la section qui supprimait la responsabilité des institutions financières pour les dommages environnementaux causés par les projets qu'elles financent. Selon l'exécutif, les financiers doivent s'assurer que le promoteur dispose d'une licence environnementale avant d'accorder un crédit, ce qui renforce la prévention des dommages et encourage le développement durable.
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