Le manioc BRS Jacundá promet de tripler la productivité en Amazonas
Le cultivar sera lancé en octobre à Manaus et pourra renforcer l’économie rurale et la sécurité alimentaire de l’État.
L'Embrapa Meio Ambiente, à Jaguariúna (SP), organisera le 10 octobre, de 8h45 à 12h00, le Symposium « Bioinputs : Building the Dutch-Brazil consortium for innovation », coordonné par le chercheur Wagner Bettiol et l'analyste Gabriel Mascarin, tous deux de l'Embrapa Meio Ambiente, et par le professeur Flavio Medeiros de l'Université fédérale de Lavras (UFLA).
Cet événement est organisé en partenariat avec l'UFLA et l'Université de Wageningen, par l'intermédiaire de Wageningen Plant Research. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un projet d'un an visant à identifier les axes de coopération, à réunir des partenaires stratégiques et à structurer la formation d'un consortium axé sur l'élaboration de propositions communes pour des projets de plus grande envergure dans le secteur des bio-intrants pour les années à venir.
Compte tenu des progrès réalisés dans le domaine des bio-intrants au Brésil et du renforcement de la coopération scientifique entre le pays et l'Europe, l'Université de Wageningen coordonne la création d'un réseau de recherche axé sur le développement de solutions macro et microbiologiques appliquées au biocontrôle et aux biostimulants dans les systèmes agricoles. Le symposium offrira 200 places gratuites aux participants.
Le programme débutera par une allocution d'ouverture de Robson Barizon, directeur adjoint de la R&D chez Embrapa Environnement. De 9h30 à 9h45, Flavio de Medeiros (UFLA) abordera le thème « Biocontrôle ou biostimulant ? Est-il judicieux de négliger le potentiel d'un biostimulant microbien ? ». Immédiatement après, Gabriel Mascarin présentera les avancées dans la production d'agents de biocontrôle. La matinée se poursuivra par une pause-café interactive pour encourager les participants à partager leurs expériences.
Rodrigo Mendes, d'Embrapa Environnement, présentera ensuite l'application du microbiome à la lutte contre les problèmes phytosanitaires ; Emanuele Diniz, de Vigna, abordera le processus d'homologation des agents de lutte biologique au Brésil. Au programme également : une conférence de José Eduardo Marcondes (Institut de biologie), qui abordera l'importance des spécifications de référence pour le développement de la lutte biologique dans le pays ; et une conférence de Marcos Faria, d'Embrapa Ressources génétiques et biotechnologie, qui abordera la législation brésilienne relative aux biointrants.
Après les conférences, il y aura une session coordonnée par Wagner Bettiol, où chacun pourra participer à des discussions sur ce que l'on attend de l'avenir des bio-intrants au Brésil.
Selon Flávio Medeiros de l'UFLA, il existe actuellement plusieurs voies réglementaires pour l'homologation d'un biointrant, qu'il s'agisse d'inoculant ou de biodéfensif. « Cependant », estime-t-il, « il est courant de trouver des micro-organismes qui apportent plusieurs bienfaits à la plante ; ils peuvent jouer les deux rôles, par exemple en favorisant l'enracinement des plantes, mais aussi en contrôlant les maladies. Autrement dit, l'entreprise doit choisir l'une des voies d'homologation pour commercialiser son produit, et quelle que soit la voie choisie, elle ne tirera pas pleinement parti des avantages de l'adoption de la technologie, un concept que je présente comme un piège réglementaire », estime-t-il.
« Lors de l'événement, nous présenterons plusieurs scénarios dans lesquels l'imposition réglementaire peut limiter les avantages d'un bio-intrant microbien et les implications de ce piège réglementaire pour le développement des plantes et les coûts de production », souligne-t-il.
Selon Bettiol, pour que le Brésil reste un leader dans la production et la consommation de bioagents, il est nécessaire d'investir massivement dans la recherche et la formation. Ce projet représente une excellente occasion d'améliorer la recherche et la formation en bio-intrants au Brésil, car il a le potentiel de réunir des partenaires stratégiques du monde entier.
Recevez les dernières actualités agricoles par email