Les pollinisateurs augmentent la productivité du soja jusqu'à 13 %

Le résultat a été observé dans un projet BASF Agricultural Solutions réalisé en partenariat avec Embrapa

03.10.2025 | 15h09 (UTC-3)
Roberta Silveira, édition du magazine Cultivar

La présence d'abeilles dans les cultures de soja peut augmenter la productivité jusqu'à 13 %. C'est ce que démontrent les résultats d'une étude menée par BASF Agricultural Solutions, en partenariat avec Embrapa et Senar. Cette recherche souligne l'importance d'intégrer la culture du soja à l'apiculture et a été mise en avant par l'entreprise à l'occasion de la Journée nationale des abeilles, célébrée le 3 octobre.

Depuis 2022, BASF et Embrapa développent des initiatives conjointes pour évaluer les effets de la pollinisation sur les cultures de soja. Parmi les avancées déjà réalisées figurent la validation d'un protocole de Bonnes Pratiques Agricoles et Apiculteurs et la publication d'une brochure gratuite intitulée « Bonnes Pratiques pour l'Intégration Apiculture-Soya ». Ce document guide les producteurs et les apiculteurs sur des sujets tels que la communication entre voisins, la bonne gestion des ruches et les périodes recommandées d'application des pesticides.

Outre les données techniques, les apiculteurs impliqués dans le projet ont constaté des gains significatifs. Aldo Machado, producteur du Rio Grande do Sul, par exemple, a implanté ses ruchers à proximité de ses cultures de soja et a enregistré des résultats impressionnants. « Nos ruchers ont produit plus de 50 kg rien qu'avec le soja, soit le double de la moyenne nationale. C'est un miel de haute qualité, difficile à cristalliser, très aromatique et limpide. C'est un excellent miel de table », a-t-il souligné.

Pour Machado, le dialogue entre agriculteurs et apiculteurs, associé à une gestion adéquate des pesticides, est essentiel pour le bien de tous. « C'est une entreprise idéale. Cette année, j'oriente plus d'abeilles vers le soja que vers l'eucalyptus », a-t-il déclaré.

Selon Camila Leonelli, directrice principale de la stratégie de développement durable chez BASF Agricultural Solutions, les enseignements tirés devraient ouvrir la voie à de nouveaux projets. « Notre objectif est de maintenir notre priorité sur la conservation des pollinisateurs et d'accroître notre impact grâce à des initiatives éducatives », a-t-elle expliqué. Maurício do Carmo Fernandes, responsable de la gestion responsable et du développement durable, a insisté sur le fait que la préservation des abeilles va au-delà des gains de productivité. « Elles contribuent non seulement à l'agriculture, mais aussi à l'équilibre des écosystèmes naturels », a-t-il déclaré.

Culture du soja et apiculture : les avantages de la coexistence

Un autre exemple du travail de BASF sur ce sujet est le projet « Agriculture pour un avenir positif pour la nature », développé en partenariat avec des institutions telles que la Fundación Solidaridad, GeoApis, Wheatley Young Partners et TEH&CO. Cette initiative vise à mettre en œuvre des pratiques agricoles alliant productivité, préservation de l'environnement et bénéfices pour la communauté.

La première phase du projet a débuté en janvier 2024 et implique 18 producteurs et 19 apiculteurs des municipalités de Machadinho, Gaurama et Áurea, dans le Rio Grande do Sul. Les premiers résultats indiquent une corrélation positive entre la densité des abeilles et l'augmentation de la productivité du soja, suggérant que les pollinisateurs jouent un rôle direct dans la production.

Parmi les facteurs identifiés comme déterminants figurent la communication entre les acteurs concernés et l’adoption de pratiques durables, telles que la plantation directe, les technologies d’application de pesticides, la culture intercalaire, l’utilisation de produits biologiques, la lutte intégrée contre les ravageurs et le traitement des semences.

« Outre les avantages en termes de productivité et de rentabilité, nous avons pu identifier une importante population et une grande diversité d'espèces d'abeilles. Cela démontre que la coexistence de la culture du soja et de l'apiculture est non seulement viable, mais aussi positive lorsqu'elle est gérée correctement », a conclu Camila Leonelli.

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