L’agriculture numérique a un potentiel tellement énorme qu’elle a été comparée à la mécanisation du début du XXe siècle. Ces dernières années, les technologies émergentes telles que l’Internet des objets (IoT), le big data et l’intelligence artificielle (IA) entraînent une transformation du secteur, caractérisant le processus dit de numérisation de l’agroalimentaire.
Aujourd’hui, il est possible d’utiliser des images de drones et de satellites pour cartographier le potentiel de production et les besoins spécifiques de chaque mètre carré de la surface de culture. Les capteurs intelligents peuvent mesurer des variables telles que l’humidité du sol, les niveaux de nutriments et les conditions météorologiques en temps réel, tandis que l’apprentissage automatique peut être utilisé pour analyser les données historiques et prédire les futurs scénarios agricoles.
La technologie blockchain peut être utilisée pour suivre la chaîne d’approvisionnement agricole, garantissant ainsi la transparence et la sécurité des données. Cela contribue à renforcer la confiance entre les consommateurs et les producteurs, ainsi qu’à faciliter le respect des réglementations et des normes de qualité.
La connectivité 5G et les nouvelles options Internet par satellite permettent aux appareils de communiquer rapidement et de manière fiable, même dans les zones reculées. Dans le même temps, le big data et l’intelligence artificielle sont essentiels pour analyser les grands volumes de données collectées par les capteurs et autres sources, aidant à prédire les tendances, à optimiser les processus et à personnaliser les solutions pour chaque producteur.
Ces nouvelles technologies transforment l’agroalimentaire de plusieurs manières. Ils augmentent l’efficacité, réduisent les coûts, améliorent la durabilité et augmentent la productivité des opérations des agriculteurs, répondant ainsi aux demandes du marché et de la société. En outre, ils contribuent également à relever des défis tels que le changement climatique et la pénurie de ressources.
Le défi réside toutefois dans l’intégration des technologies, afin qu’elles soient synergiques et puissent générer une réelle valeur pour les agriculteurs et la société à la fin du processus. Cela est dû au fait que les technologies agricoles numériques utilisent souvent des normes et des protocoles différents, ce qui rend l’interopérabilité et l’échange d’informations entre les systèmes difficiles.
Par conséquent, il est tout aussi important de développer de nouvelles technologies que de faire en sorte que les technologies déjà disponibles aujourd’hui fonctionnent de manière intégrée et génèrent des avantages tangibles pour les producteurs et la société.
Pour suivre le chemin sans retour vers l’agriculture numérique, les producteurs ont besoin de solutions qui répondent à leurs besoins de manière intégrée, pour résoudre leurs problématiques avant, pendant et après la plantation.
Cela comprend des solutions pour l’achat de semences et d’intrants, l’analyse et la gestion des sols, le semis, le contrôle des maladies et des mauvaises herbes, la récolte, ainsi que le stockage, la vente et le suivi de la production finale, avec des outils financiers et logistiques. Tout sur la même plateforme, ou sur des plateformes qui communiquent et ont une synergie entre elles.
L’avenir de l’agriculture numérique regorge d’opportunités pour accroître l’efficacité, réduire les coûts et promouvoir des pratiques durables, et l’intégration des technologies émergentes est essentielle pour transformer le secteur et relever les défis du futur. Grâce à la synergie entre ces innovations, la révolution de l’agriculture numérique peut réellement se produire, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire de la planète.
*Par Almir Araujo (photo), directeur du numérique et des nouveaux modèles commerciaux chez BASF Agricultural Solutions en Amérique latine
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