Phakopsora pachyrhizi

10.01.2025 | 16h40 (UTC-3)

Phakopsora pachyrhizi est un champignon qui provoque la maladie connue sous le nom de rouille asiatique du soja. Au Brésil, on l'appelle « ferrugem » en raison de l'aspect rouillé qu'il provoque sur les feuilles infectées. Depuis son introduction dans le pays en 2001, la rouille asiatique a causé des pertes importantes, avec des baisses de productivité pouvant dépasser 80 % en conditions épidémiques sans gestion adéquate.

Classification taxonomique des Phakopsora pachyrhizi:

  • Royaume : Champignons
  • Embranchement : Basidiomycota
  • Classe : Pucciniomycètes
  • Ordre : Pucciniales (anciennement Uredinales)
  • Famille : Phakopsoraceae
  • Mots-clés: Phakopsora
  • Espèces: Phakopsora pachyrhizi

Cultures attaquées

La rouille asiatique affecte principalement le soja. Cependant, le champignon infecte plus de 150 espèces de la famille des Fabacées, dont Phaseolus vulgaris (haricot commun), Pueraria lobata et Neotonia wightii. Des cas d’infection ont été signalés chez des espèces non légumineuses.

Sintomas

Les symptômes apparaissent d'abord sous la forme de petites taches sombres sur le tiers inférieur de la plante, allant du gris-vert au brun clair.

Ces lésions évoluent et forment des saillies sur la face inférieure de la feuille, appelées urédies, à partir desquelles des urédospores sont libérées pour propager la maladie.

Les feuilles infectées jaunissent, sèchent et tombent prématurément, compromettant le remplissage des grains et réduisant considérablement la productivité.

La densité des lésions peut atteindre jusqu'à 100 pustules/cm², réduisant considérablement la surface photosynthétique et le poids des grains.

Étiologie et caractéristiques

La rouille asiatique est causée par un champignon biotrophe Phakopsora pachyrhizi, qui nécessite des plantes vivantes pour compléter son cycle.

Sa propagation rapide et sa capacité d’adaptation en font l’un des plus grands défis de l’agriculture moderne.

Les urédospores, les structures reproductrices du champignon, sont responsables de l'initiation de nouvelles infections et se propagent largement par les courants d'air. La vitesse de dispersion des urédospores peut atteindre 10 à 20 km/h par vent modéré, des études indiquant un transport transcontinental dans les courants-jets.

Phakopsora pachyrhizi Elle ne se transmet pas par les graines et dépend du vent pour disperser ses urédospores.

Les conditions favorables à l’infection comprennent des températures comprises entre 15°C et 25°C et au moins six heures d’humidité des feuilles.

Les pluies fréquentes et une humidité élevée contribuent à de graves épidémies de la maladie.

Le champignon survit hors saison sur des plantes vivantes, ce qui rend l’aspiration sanitaire essentielle pour réduire l’inoculum initial.

Contrôle

Une gestion efficace de la rouille asiatique nécessite une combinaison de stratégies :

  • Vide des toilettes : période d'absence de plants de soja vivants en contre-saison pour réduire la population de champignons.
  • Cultivars résilients et précoces : utilisation de variétés résistantes ou semées au début de la saison recommandée pour échapper à la période de plus forte pression maladie.
  • Surveillance: des inspections régulières pour détecter les premiers signes de la maladie. Des outils tels que les collecteurs de spores aident à la prise de décision concernant l'utilisation de fongicides.
  • fongicides : en application préventive ou dès l'apparition des symptômes, en utilisant des produits aux modes d'action différents pour prévenir la résistance fongique. La rotation et le mélange des fongicides sont essentiels pour maintenir l’efficacité des traitements.
  • Résistance génétique : les cultivars dotés de gènes de résistance offrent une protection partielle, mais la virulence du champignon limite leur efficacité. Les gènes empilés sont en cours de développement.

Note sur la résistance : la résistance de P. pachyrhizi Les fongicides spécifiques au site, tels que les triazoles (FRAC 3) et les strobilurines (FRAC 11), constituent un défi croissant. Les tests de sensibilité indiquent une CE50 (concentration efficace pour une inhibition de 50 %) jusqu'à 10 fois plus élevée dans les populations résistantes.

Pour en savoir plus sur Phakopsora pachyrhizi, cliquez sur :

Pour savoir quels pesticides sont homologués pour le contrôle, cliquez sur :

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